DUMUIN Édouard Charles. Pseudonymes dans la Résistance : Michel puis Mercier Jean-Pierre Besse Né le 31 décembre 1910 à Amiens (Somme), mort le 1er août 1972 à Amiens ; cheminot ; résistant FTPF ; commandant militaire du centre de la France (1944). Entré dans la Résistance sous le pseudo « Jacques », Édouard Dumuin réalisa le 1er juin 1942 la destruction d’une locomotive et d’une grue au dépôt d’Amiens (Somme) puis divers autres sabotages. Il fut pour ces actions condamné à mort par contumace le 27 octobre 1942, mais il était déjà passé dans la Manche depuis quelques semaines sous le pseudo de Michel. Édouard Dumuin devint par la suite commissaire aux effectifs pour huit départements de l’Ouest et fut nommé fin avril 1944 chef de l’inter 23 c’est-à-dire commandant militaire du centre de la France, sous le pseudonyme de Mercier. Avec le grade de colonel, il avait en charge le Cher, la Nièvre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire et le Loiret. Après la Libération, il occupa les fonctions de président de la commission départementale des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et fut membre de la commission régionale Membre du comité directeur du Front national à l’issue du premier congrès départemental en mars 1945, Édouard Dumuin fut réélu en décembre 1945. Membre du comité fédéral du PCF de 1945 à mai 1948, Édouard Dumuin fut élu conseiller municipal communiste d’Amiens en octobre 1947, réélu en 1950 et 1953. Il échoua en mars 1959 avec toute la liste emmenée par René Lamps. Le nouveau mode de scrutin éliminait ainsi du conseil municipal les communistes qui, depuis la Libération, avait le groupe le plus nombreux. Président départemental de l’Assocation des anciens combattants et résistants (ANACR) lors de son décès en 1972, Édouard Dumuin fut remplacé par André Loisy Jarnier. Sa première femme Henriette, lieutenant FTPF, qui était aussi son agent de liaison, fut tuée le 25 août 1944. Une rue d’Amiens porte son nom. Remarié, Édouard Dumuin était père de trois fils. SOURCES : Arch. Mun. d’Amiens, série D. — Le travailleur de la Somme, 1944-1972. — Le courrier picard, 1945-1972. — Picardie libre, 1945. Maitron/Editions de l\'Atelier
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